Racisme à l’Ecole : comprendre pour agir

Assignation identitaire

Nous sommes tous et toutes composé.e.s de multiples appartenances, autant de facettes de notre identité, et nous mobilisons certaines facettes de notre identité en fonction des contextes dans lesquels nous évoluons. Certaines facettes de notre identité sont plus visibles que d’autres (l’orientation sexuelle ou certains handicaps restent invisibles tandis que le genre ou la couleur de peau le sont souvent davantage). La plupart de nos identités renvoient à des groupes sociaux d’appartenance : le genre renvoie aux groupes des hommes, des femmes, des intersexes, ... ; le statut social renvoie aux classes sociales ; l’orientation sexuelle renvoie aux groupes des hétérosexuel.le.s, homosexuel.le.s, bisexuel.le.s, asexuel.le.s,... ; la couleur de peau renvoie aux groupes des blanc.he.s, des Afro.descendant.e.s, des maghrébin.e.s, ou des non-blanc.he.s plus largement ; etc. Toute personne peut choisir de son propre chef de s’identifier à tel ou tel groupe social, mais le regard des autres la renverra constamment vers le groupe d’appartenance le plus évident à leurs yeux.

Le processus d’assignation identitaire illustre le fait de confiner, d’enfermer, une personne dans une seule de ses identités ou une des identités qu’on lui accole arbitrairement. En d’autres mots, assigner une identité à une personne consiste à lui renvoyer sans cesse son appartenance à un groupe social spécifique, sans savoir si oui ou non elle considère y appartenir, sans savoir si oui ou non cela lui plaît d’y être renvoyée. Assigner une personne à une identité illustre le fait de sans cesse voir cette personne à travers ce prisme sans envisager l’existence des autres facettes de son identité.